ARCADE
Né à Cannes, Gilbert Portanier suit les cours de l’Ecole des Beaux-arts de Paris de 1945 à 1948. Il fonde avec Francine Del Pierre et Albert Diato, l’atelier du Triptyque à Vallauris ;
cet atelier ne fonctionnera que quelques temps, car ses deux amis repartent à Paris au bout de quelques mois.
Gilbert Portanier, lui, s’y fixe définitivement. Comme beaucoup, il travaille dans différents ateliers avant d’ouvrir le sien en 1954, avec un four électrique.
Ses premières œuvres, lorsqu’il travaille avec Francine del Pierre et Albert Diato sont inspirées de l’art chinois ; puis, jusqu’au début des années 60, il produit des pièces très fines, montées au tour. Ses décors, d’abord abstraits et graphiques, évoluent vers la représentation humaine sous toutes ses formes. Son trait est tour à tour fin ou épais, précis ou diffus, continu ou haché. Ses couleurs sont d’un raffinement et d’une sensibilité extrême.
A partir des années 60, Gilbert Portanier prend la terre à bras le corps, et bouleverse l’ordre classique de la céramique : ses céramiques deviennent sculptures, la terre est travaillée en plaque ou modelée, les figures deviennent des bas-reliefs, et les émaux s’épaississent. Il évolue vers plus de liberté et de monumentalisme, travaillant la terre chamottée, puis la porcelaine.
De 1973 à 1980, il réalise une édition de vases tirés à quelques 500 exemplaires.
Durant toutes ces années, les thèmes se succèderont les uns aux autres pour notre plus grand bonheur : 1964, la machine ; 1979, les masques ; 1981, le jeu d’échec ; 1983, la conversation et la communication.
- Notons également que dès 1964, il collabore avec Rosenthal.
- Cette longue carrière a évidement été ponctuée de nombreuses expositions, prix et médailles ; notons les dernières rétrospectives en 1998 au Musée national de la Céramique
de Sèvres, et en 1999, au musée Magnelli de Vallauris.
- Listing ID: 9148
- Par période: Les années 50
- Par ordre alphabétique: A
- Par lieu: Vallauris