A 17 ans, Jean-Paul Van Lith achète un premier four électrique pour la cuisson de la céramique, et prépare le concours d’admission à l’Ecole des arts appliqués à l’industrie, où il rentre dans l’atelier de Pierre Roulot. Et suit en parallèle des cours de peinture chez Daniel Pipart, un artiste de Ménilmontant.
1959, guerre d’Algérie, qui le marque durablement. Il trouve quand même le moyen de cuire, avec les techniques des femmes du sud algérien, de petites statuettes décorées avec les oxydes affleurant le sol.
Juillet 1962, Van Lith arrive à Vallauris, et découvre une ville encore sous la houlette de Picasso. Il trouve un premier stage chez Jean Derval, puis est embauché chez Gilbert Portanier.
En 1963, il s’installe au moulin des Moines, à Valbonne, lieu isolé et rigoureux, pour ouvrir son premier atelier. Débuts difficiles.Il fait alors différents métiers : représentant en papeterie, brocanteur…
En 1968, il part aux USA où il rencontre sa femme, et de nombreux artistes américains. Il se marie en France en 1969 avec Rose-Anne Vermeulen.
La céramique est en panne à ce moment-là, et par hasard, Van Lith lance une production de ferblanterie qui se développe d’un coup, et il exporte dans le monde entier. En même temps, il monte un orchestre : « Jojo la culasse et ses mécanos », où il joue de la contrebasse.
En 1974, il s’installe à Biot, où il travaille toujours la céramique.
En 1977, il se rend à La Borne pour le premier Symposium international de la céramique, et y noue des liens étroits avec les artistes de ce coin de Puisaye. En rentrant, il se lance dans la construction d’un four mixte expérimental qui fonctionne avec n’importe quel combustible : gaz, bois, fuel…
1980 le voit s’essayer au verre avec Jean-Claude Novaro, technique qu’il maniera avec dextérité en mélangeant verre et céramique.
Parallèlement, Jean-Paul Van Lith donne des cours, participe à la vie associative et sociale, écrit et expose dans le monde entier.