Elève de la céramiste Guidette Carbonell, Yvette Jeanne Libert (née Richer Trouville) poursuit sa formation, de 1952 à 1955 à Moly Sabata auprès de son époux, le peintre Jean-Claude Libert.
Après trois années passées au sein de cette communauté artistique fondée par Albert Gleizes et Juliette Roche, Jean Claude et Yvette s’installent en 1956, à Villeneuve-les-Avignon. Là, ils travaillent ensemble la faïence commençant au four à bois puis au four électrique. Ils y resteront jusqu’en 1961.
De 1965 à 1973, de retour à Paris, Yvette Jeanne Libert réalise, au titre du 1% des affaires culturelles, des panneaux décoratifs d’après les maquettes de son mari, tout en animant à Sceaux (92), un atelier de céramique pour enfants et adultes.
En 1974, nommée par la ville d’Antony, son atelier est intégré au sein de l’école expérimentale de la Croix-de-Berny et du Noyer-Doré. C’est là qu’elle continuera son expérience pédagogique, enseignant aux enfants le travail de la terre et des émaux par petits groupes. Ses cours dureront jusqu’en 1991.
Aujourd’hui, Yvette-Jeanne Libert continue de créer des pièces uniques avec la technique du colombin (statuettes, plats, vases, bas-reliefs gravés ou sculptés, etc.). Elle réalise des émaillages au trempage et à la louche avec des jeux d’oxydes sous et sur émail, introduisant aussi des éléments de cendre végétale et de cendre de résine, du sable de Fontainebleau et autres différentes matières… Dans cette très ancienne technique, Yvette-Jeanne Libert trouve son expression personnelle.
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