Entre tradition et modernité. Grès des années 1970 /1980
Pour sa rentrée, la Galerie Prisme expose à Paris le travail d’Evelyne
Porret et Michel Pastore, céramistes suisses dont le passage à la Borne,
village de potiers du Cher, a marqué les mémoires dans les années
1970.
Les pièces présentées sont les témoins de cette décennie ponctuée par de grandes cuissons au bois à La Borne, tel le mythique symposium de 1977 et la cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. More de 1979 qu’ils ont dirigé avec Janet Stedman, célèbre potière disparue dans les années 1980. Un solide parcours pour l’un et l’autre, établit le fil conducteur de leur aventure céramique. Michel venant du graphisme et du textile rejoint Evelyne, sortie des arts-décoratifs de Genève avec comme professeur Philippe Lambercy.
Ils n’ont eu de cesse de se réinventer tout en cherchant dans la tradition des potiers d’hier des techniques pour peaufiner la cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. More, l’émaillage, la forme et la texture de leur travail . Ils rejoindront en 1982 le Fayoum, non loin du Caire pour y construire un fourDifférents types de four sont utilisés depuis l’antiquité, et nous ne pouvons tous les répertorier ici. Les principaux sont : Cuisson primitive sur feu de bois en plein air. Les fours à tirage vertical ascendant pour la cuisson des briques principalement. Les fours à tirage vertical renversé (Europe, pour les poteries). Les fours à tirage horizontal, à cheminée couchée. (Chine, Japon, et à Saint Amand en Puisaye) Les fours à flammes directes comme à Vallauris. More et avec lui une légende, celle d’une école de céramique désormais mondialement célèbre et féconde.
Malgré leur départ pour l’Egypte en vue de démarrer une autre vie, leurs noms laisseront une empreinte de pionniers aux côtés d’Elisabeth Joulia, Yves Mohy, ou encore Jean et Jacqueline Lerat qui ont apporté un souffle nouveau au grèsLe grès est une argile naturelle contenant de la silice, capable de supporter une haute température de cuisson (1200-1400°C), qui la vitrifie partiellement, et la rend imperméable aux liquides. Le grès peut être recouvert d’une glaçure ou couverte pour accentuer son étanchéité ; la glaçure caractéristique des grès est le vernis au sel, produit par volatilisation de sel marin en cours de cuisson, qui, réagissant avec la silice de la surface de la pâte, donne une fine couche vitrifiée. Par extension, on appelle Grès un objet fabriqué dans ce matériau. More contemporain. Cette exposition rend hommage à Evelyne Porret disparue en 2021 à l’âge de 81 ans.