La rétrospective d'Agathe Larpent se tient jusqu'au 27 août à la Maison des arts de Conches-en-Ouche
Deuxième rétrospective de céramiste ayant démarré leur carrière après Mai 68, Agathe Larpent fait partie des artistes reconnues de cette période. Elle commence au début des années 70 avec des pièces toutes en rondeurs et beaucoup de boîtes à secrets, une forme qu’elle exploitera toute sa vie.
A la fin de cette décennie, le style d’Agathe apparait. Elle prend la matière à bras-le-corps, lui donne une forme informe et la frappe avec une masse pour créer une rupture. Puis elle dépose ses émaux sophistiqués sur cette partie plane. Dès ce moment-là, Agathe utilise la porcelaineProduit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, translucide en faible épaisseur, vitrifié dans sa masse, et revêtu, le plus souvent d’une couverte brillante et transparente de caractère Feldspathique ou plombeux. Le composant essentiel de la porcelaine est le Kaolin, argile blanche, cuite à haute température.… Utilisation à contre-temps pour cette terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. autrefois utilisée de façon classique.
Le style d’Agathe est né, et elle va l’exploiter sous différentes expressions. Elle est en profonde affinité avec les livres et le papier, la blancheur de la porcelaineProduit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, translucide en faible épaisseur, vitrifié dans sa masse, et revêtu, le plus souvent d’une couverte brillante et transparente de caractère Feldspathique ou plombeux. Le composant essentiel de la porcelaine est le Kaolin, argile blanche, cuite à haute température. la conduit à réaliser des livres en porcelaineProduit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, translucide en faible épaisseur, vitrifié dans sa masse, et revêtu, le plus souvent d’une couverte brillante et transparente de caractère Feldspathique ou plombeux. Le composant essentiel de la porcelaine est le Kaolin, argile blanche, cuite à haute température., portant des émaux raffinés et inhabituels.
Ou bien, elle réalise des plaques paysages qui sont, en fait, des tableaux-céramiques… Souhaitant faire avancer l’idée d’une bascule de la céramique en tant qu’art à part entière, dans les années 90, elle expose ses plaques dans les salons d’art contemporains comme celui de Réalité Nouvelle…
Poursuivant ses recherches, Agathe crée une de ses formes favorites: le creuset. En partant du moulage de ses mains, l’idée d’une forme creuse et généreuse, apparaît. Ceux-ci sont de taille moyenne et grandissent avec le temps pour former de grandes pièces de plus de quarante centimètres de diamètre.
Le secret de cette forme réside dans l’opposition entre une forme assez brut et la sophistication extrême des émaux. Elle utilise beaucoup le rouge, quelques fois des tonalités assourdies de gris, de beige et rarement le doré; Ce dernier renforce l’opposition brut -sophistication…
Enfin, Agathe Larpent travaille les formes inspirées de la nature dont elle est si proche et crée des montagnes, des montagnes et vallées, des stèles insérées dans quelque torrent, des boîtes – rocher, sans oublier toute une série sur les gouttes d’eau…
Cette rétrospective permet de mettre en lumière le long cheminement de cette grande artiste, à l’avant-garde de la céramique contemporaine, dont le travail sans concession est marqué par une rigueur talentueuse. Son œuvre repose principalement sur une opposition forte entre la terre brute et le raffinement de ses émaux particulièrement sophistiqués..