Hommage
Brutalement, le décès d’Agathe nous surprend et nous étonne. L’été dernier encore, l’exposition rétrospective à Conches-en-Ouche intitulée « Agathe Larpent, Rétroperspective » a remporté un grand succès : les quatre salles présentaient l’étendue de son travail, la qualité des émaux, les recherches plastiques, une technique parfaite avec les différents types de terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. More, dont la porcelaineProduit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, translucide en faible épaisseur, vitrifié dans sa masse, et revêtu, le plus souvent d’une couverte brillante et transparente de caractère Feldspathique ou plombeux. Le composant essentiel de la porcelaine est le Kaolin, argile blanche, cuite à haute température. More qu’Agathe traitait à contre-emploi, voire avec brutalité. Le vernissage a enchanté Agathe, beaucoup de monde, dont Jean-Luc Olivié conservateur en chef du musée des Arts décoratifs, Chantal Bouchon, conservateur honoraire du musée des Arts décoratifs, Antoine Leperlier, verrier, ainsi que les grands galéristes que sont Sophie Capazza, et Hélène Aziza, ses amis. Le public a découvert, émerveillé, les quelques bols aux couleurs intenses, des creusets offrant leurs fonds dorés, rouge sang de bœuf, bleu de prusse profond, tellement beaux qu’une petite fille de huit ans ne bougea plus pendant de longues secondes, tétanisée par la beauté du bol qu’elle avait en mains…
Nous n’avons pas eu connaissance de la maladie d’Agathe qui, avec une force de caractère incroyable, n’a pas voulu en parler… Admiration pour ce petit bout de femme toute mince, volontaire et chaleureuse, en perpétuelle activité, toujours inquiète et soucieuse de perfection.
Son parcours, sous-tendu par une recherche constante, s’inscrit dans cette révolution céramique qui commence après 68, caractérisée par une grande liberté, un emploi expressionniste de la terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. More, et des émaux sophistiqués projetés dans une improvisation calculée. Sa disparition laisse un grand vide mais son œuvre demeure.