Gisèle Buthod-Garçon figure parmi les pionnières de la cuisson Raku dans les années 80, elle est considérée comme l’une des meilleurs céramistes aujourd’hui. La galerie Avenir présente une belle exposition de ses pièces jusqu'au 28 mai.
Elle est installée à Saint-Quentin-la-Poterie dans le Gard, sur un rude territoire, peuplé d’amandiers et de chênes verts, rudoyé par le mistral. C’est son coin, proche de celui de son enfance près de Salon-de-Provence où elle passe son enfance chez ses parents éleveurs. Cet arrière-pays provençal est aride, âpre et sec, Gisèle Buthod-Garçon exprime ses sensations et sa sensibilité dans un RakuProcédé de cuisson rapide à basse température du grès, avec un défournement assez brusque. La pièce est jetée encore chaude dans des feuillages (en général) ce qui noircit par enfumage les parties de la pièce non émaillée. Cette technique fut inventée au Japon en 1580. abstrait dont la force s’adoucie par la volupté et la sensualité des courbes humaines.
Elle réussit à intégrer les éléments violents, mistral, nuage, sècheresse à une grande sensualité organique. La réussite de ses pièces se trouve dans l’imbrication de tous ces éléments grâce à une belle adaptation de l’émail à la forme, offrant des sculptures très sereines qui s’imposent avec calme, tout en laissant la poésie faire son travail.