« C’est daté ! ».
Que veut dire Jean-Pierre Viot ? Qu’il est possible de circonscrire dans le temps la période de création de ses œuvres ? Sans aucun doute, puisqu’il l’explique longuement dans son ouvrage « Hello ! Ici la terre ». Cela correspond à sa période de travail à Ruffec le Château, avant sa rencontre avec Hagiko, où, dans son grand atelier il conçoit et réalise des pièces en grèsLe grès est une argile naturelle contenant de la silice, capable de supporter une haute température de cuisson (1200-1400°C), qui la vitrifie partiellement, et la rend imperméable aux liquides. Le grès peut être recouvert d’une glaçure ou couverte pour accentuer son étanchéité ; la glaçure caractéristique des grès est le vernis au sel, produit par volatilisation de sel marin en cours de cuisson, qui, réagissant avec la silice de la surface de la pâte, donne une fine couche vitrifiée. Par extension, on appelle Grès un objet fabriqué dans ce matériau. More, parfois de grande taille, ainsi que ses réalisations architecturales dans le cadre du 1% ou de commandes. C’est l’époque du foisonnement de la céramique française qui culmine au « symposium » de 1977 à La Borne organisé par Alain Girel et Jean-Pierre Viot, où seront réunis dans une joie créatrice, entre autres, Elisabeth Joulia, Salvatore Parisi, Nicole Giroud, Claude Champy, Pierre Baey, Antoine de Vinck, Jean Linard, Agathe Larpent…
En témoignent aujourd’hui les deux grands fontaines exposées de style opposé, géométrique ou brut, exemples « de ce jeu subtil du construit déconstruit »[1].