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HIVER

Une bien triste après-midi pour les amateurs de céramique contemporaine vient de se terminer. Une de plus pourrait on même affirmer.

La vente aux enchères de près de 180 lots de diverses œuvres de nos créateurs céramistes s’est tenue à Lyon. Avant la vente la lecture du catalogue pouvait déjà inquiéter les amateurs : « expertises » avec attributions manquantes, fantaisistes et erronées, estimations ridicules, frais de vente dissuasifs. Malheureusement le déroulement de la vente n’a fait que concrétiser ces prémices inquiétantes.

Hormis quatre vedettes (dont trois décédées), justement reconnues par les marchands, dont les œuvres proposées ont trouvé leur valeur, tous les autres artistes identifiés ou ignorés ont connu la rude épreuve du mépris de leur travail et de leur talent. Le ridicule a connu son comble lorsque trois pièces attribuées faussement à un maître ont été adjugées selon cette attribution. Le commissaire-priseur « garantit les objets ». Dans ces cas précis il aura fort à faire pour répondre aux réclamations qui devraient arriver prochainement.

La vente Lerat, magnifiquement organisée et animée par le commissaire-priseur en charge, ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt. Les ventes de la fin de l’année 2022 avaient déjà été marquées par la légèreté des identifications et des estimations mais surtout par l’incompétence des adjudicateurs.

La céramique contemporaine mérite d’être traitée équitablement par des intervenants aussi compétents que ceux qui s’impliquent dans les ventes de céramiques des années 50 et 60.

Luc Fontaine