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Jacques Laroussinie

Jacques Laroussinie, céramiste ayant été formé par les Lerat, nous offre une production rousse, brute et forte.

Biographie

Jacques Laroussinie est né en 1945 à St-Chéron (78).

De 1969 à 1972 Jacques Laroussinie est à l ‘atelier de céramique de l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Bourges et y suit les cours de Jean et Jacqueline Lerat. Ce stage sera déterminant pour lui, et toute son œuvre sera influencée par leur travail.

A la fin de sa formation, il s’installe avec son épouse Joelle Deroubaix dans une maison familiale dans l’Eure et Loir et construit son premier four à bois,

Ce n’est qu’en 2007 qu’il revient vivre près de la Borne dans une maison-atelier toute en bois aux murs épais, contenant de la paille, construite avec l’un de ses fils à la lisière de la forêt. Un lieu magique hors du temps où des sculptures vous accueillent dès le jardin.

Influence des Lerat

Déterminante, l’influence des Lerat est omniprésente dans son œuvre et dans son intériorité :

Déterminant : le travail des engobes,

Déterminant : la façon dont une évocation de corps apparaît sous une paroi.

Déterminant : la cuisson au bois,

Déterminant : leur souvenir et l’affection qu’il porte à Jean Lerat puis à Jacqueline.

Il se confie : « J’ai été leur étudiant aux beaux-arts de Bourges. Jean ne disait pratiquement rien par les mots. Il parlait avec des gestes. Je travaillais. Jean tournait autour de moi, prenait un bout de terre et la pièce était transformée. Jacqueline, elle, aimait bien parler. Plus tard, je suis devenu son ami. Je pense encore à elle très souvent. Je suis en train de travailler à l’atelier, et c’est comme si elle était dans mon dos. C’est ma mère spirituelle. »

Son travail

Bien sûr, Jacques Laroussinie fait ses gammes avec les bols où la rugosité se confronte aux variations de l’émail qui se dépose au fond… Mais il n’aime pas trop tourner, il travaille à la plaque généralement, pose des engobes et peut réaliser plusieurs cuissons pour les mettre en valeur. Il se définit comme non-potier, seulement céramiste.

Il travaille à la plaque et crée des architectures ou de grands vases architecturés, des vases – sculptures, des abstractions construites et organisées, ou déstructurées, ou éventrées… Une de ses dernières expositions à la Borne présente des maisons et des architectures sous toutes ses formes, avec des pièces proches des premières représentations d’habitats de la Chine ancienne…

Le travail de la peau de ses pièces l’intéresse particulièrement, il cherche des matières rugueuses avec du grès incluant une très grosse chamotte, ou bien du sable fin. Alternant sur une même face couleurs sensiblement différentes d’ocre, d’ocre-vert, de roux, de bruns, etc. et parties dont l’écorce écorche les doigts qui la caresse ou plage plus douces. Jouant des couleurs et de la rugosité sur un rythme très sûr et très abouti. Notons ses roux vibrants particulièrement réussis.

Quand au personnage, vous ne pourrez le rencontrer sans apprécier la malice et le sourire dans ses yeux qui se rident avec charme dès qu’une idée lui plait…

 « Des architectures de plaques engobées d’ocre, de sable, de cendre s’élèvent dans des élans utopiques. Il joue avec les ruptures d’équilibre, outrepasse les contraintes maîtrisées par les architectes. Ainsi, le rêve s’installe librement. Son imagination inspirée de pagodes, de huttes vues pendant ses voyages, remodélise en construction bancale, dégingandée. Dérapage et imperfection distillent tellement de vie chaleureuse. La cuisson au bois révèle divers états et éclats de la matière. Jacques Laroussinie, l’esprit facétieux apprécie la lenteur, mais n’est pas à l’arrêt. » Bernard David

La galerie Prisme lui a consacré une grande exposition solo en octobre 2019 ; catalogue de l’expo à la galerie.

Le Centre Céramique de La Borne l’expose en 2021.