Lors de cette vacation placée sous le signe de la Chine impériale, deux lots exceptionnels ont joué les vedettes, dont ce remarquable vase en porcelaine de Chine pouvait se prévaloir d’une origine impériale : au revers, en effet, on peut lire la marque Qianlong, comme il se doit tracée en zhuanshu et tracée en rouge de fer.
La pièce ventrue est bâtie sur une originale section quadrangulaire, et ornée de deux anses en léger relief en forme de chauves-souris tenant dans leur gueule une branche de champignons lingzhi. Elle tire surtout sa beauté de sa décoration en émaux de la famille rose, sur les deux faces et dans des cartouches quadrilobés : des motifs naturalistes symbolisant le printemps et l’automne, dont branches de pommiers en fleur, pivoines, chrysanthèmes ou bégonias… Rappelons encore que, provenant d’une famille du Bourbonnais la possédant depuis au moins la période Napoléon III, elle connaît un pendant qui, lui, fut vendu en 1880 à Paris, puis a réapparu chez Christie’s à New York en 2015. Bien que monté en lampe au cours du dernier siècle, le vaseLes différentes parties d’un vase sont : le pied, la panse, l’épaulement, le col et la lèvre. n’a pas souffert, fort heureusement, d’un quelconque perçage… Aussi, à partir d’une estimation haute de 40 000 €, il a pu atteindre sans peine 337 500 €, au terme d’un duel entre deux acheteurs chinois.