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Saint-Sulpice Céramique septembre 21

Cette 24° édition de la céramique contemporaine à Saint-Sulpice a remporté un réel succès tant la fréquentation était importante.
Certains stands ont apporté de belles innovations, quelques-uns ont surpris et d'autres ont ébloui le regard tel Benoît Pouplard...

Kathrin Beck Ute (Stuttgart, Allemagne)

Kathrin Ute Beck, née en 1967 à Stuttgart, est diplômée de Design céramique, Master de céramique architecturale en 1993. Elle suit des cours de Design intérieur également, et ouvre son atelier en 1996. En 2012, elle obtient le Prix du Land de Bade-Wurtembourg et le prix de la ville d’Ulm.

En 2015, elle est artiste en résidence au Yingge Ceramics museum, New Taipei City, Taiwan. Depuis 2012, elle expose en Allemagne, Corée, Finlande, Croatie, USA, Turquie, France.

En 2019 UKB a commencé avec sa série Lustre&Lueur : Vases puissamment fabriqués à la main, qui sont recouverts d’une glaçure en partie mate et en partie brillante de cuivre, de platine et d’or. Les surfaces présentent des bosses, des plis, des courbures ou des indentations en forme de cratère, certains éléments formels semblent avoir été tirés directement de sculptures baroques. Leur glaçure métallique interpelle le spectateur qui, dans certains cas, aurait l’impression d’avoir devant lui des vases de métal martelé.

Hommage au baroque, la série joue avec l’abondance, la surabondance et la décadence de l’attitude baroque face à la vie et entre ainsi dans un dialogue ironique avec les problèmes contemporains.

Elle peut aussi décorer ses vases de multiples petits visages de porcelaine, ou bien travailler sur des volumes évoqués par de la corde nouée comme des filets à poissons… Ses œuvres les plus réussies, exposées à Saint-Sulpice, jouent sur les reflets de la lumière dans les cavités ou les excroissances qui rythment la surface des pièces.

Benoit Pouplard, glaciers céladons

Benoit Pouplard, quand la chimie rencontre la géologie…

Après une formation d’ingénieur en génie de l’environnement, et un stage au CNIFOP de Saint-Amand-en-Puisaye, Benoit Pouplard (né en 1976) plonge directement dans le mythique céladon et se noie dans les états successifs de l’eau, qu’elle soit gazeuse ou solide… Happé par les infinies nuances du bleu au vert émeraude, en passant par le blanc des icebergs salis par l’activité humaine et l’extraction du charbon, il nous offre des tourbillons de chaud-froid, de douceur rugueuse, de bulles explosives, de légèreté pesante et nous fait rêver au cercle polaire tourbillonnant sur lui-même. Il est certain que ses longues recherches chimiques pour parfaire ses émaux disparaissent avec brio derrière la poésie de son œuvre. Artiste à surveiller…

Robert Roy, géométrique

Robert Roy né en 1975 est un enfant du pays de Saint-Amand-en-Puisaye. Ses parents étaient instituteurs et rien ne le prédisposait à devenir potier. Et pourtant après une scolarité classique et 3 ans d’études supérieures en histoire, il s’oriente vers une filière artistique (école nationale des Beaux arts de Bourges). Il fait un stage au CNIFOP en 2005/2006, puis s’établit sur la commune de Bitry en construisant un four Anagama.

En 2006, il lance sa production de pièces modelées, fabriquées à la plaque ou moulées, dans un esprit novateur de pièces brutes, géométriques, avec des émaux unis ou présentant des applications anachroniques de décor de feuillages classiques. Il domine parfaitement oxydation et réduction pour ses longues cuisson au feu de bois. Encore peu connu, Robert Roy est un artiste à retenir …

Margot Thyssen, Belgique

Margot Thyssen est née en 1964 en Belgique.

Elle étudie à l’Institut des Arts décoratifs d’Anvers, section graphic designer. En 2013 elle obtient son diplôme de céramique et Histoire de l’art et son master en céramique en 2016.

Elle s’installe en 2013 comme artiste céramiste. Elle remporte de nombreux prix et médailles, est invité en résidence en Chine, obtient une Mention spéciale du jury en pour la 12° compétition internationale de céramique du Japon, entre autres…

Sa technique sur la porcelaine est parfaite, elle réalise des moules pour des petites séries de pièces uniques : chaque pièce est constituée de plusieurs couches de porcelaine teintée dans la masse et appliquées successivement. L’ordre des couleurs étant différent pour chaque pièce. Ce qui donne un rendu absolument parfait des traits de couleur. Les pièces sont donc assez lourdes… Mais le résultat est d’une rare élégance et d’une réelle qualité esthétique.

Gisèle Buthod-Garçon, une pièce exceptionnelle

Nathalie Charrié, Fausse poésie

Double regard pour cette oeuvre intitulée: La Grenade… La poésie de ce bel oiseau aux ailes multiples qui pourrait être un rêve de Colombe de la paix, n’est autre qu’une grenade à dégoupiller…

Lecture terrible du monde de 2021… 

Réjean Peytavin, Incongru!