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Début XVI° siècle, plusieurs faïenciers italiens se trouvent à Anvers qui fait alors partie de l'empire espagnol et se trouve à l'intersection des routes commerciales des empires coloniaux naissants. L'histoire à retenu les noms de Guido Savino, Jeanne Marie de Capua qui retourna en Italie, Jan Francisco de Bresse, Pietro Frans.

Anvers, ville du luxe et des arts, devient sans aucun doute le foyer céramique d'où les majoliques inaugurées par Guido di Savino vont rayonner dans les Flandres. C'est en effet des Pays Bas espagnols que sont sorties les terres émaillées de formes italiennes déviées qui, décorées en bleu et jaune citron, à peine relevé parfois de quelques rares émaux verts et violets, ont servi de modèles aux premiers essais de l'ouest de la France.

Le Siège d'Anvers de 1585 par l'armée espagnole annonce la fin de l'âge d'or anversois. Les artisans italiens se déplacent notamment vers Delft mais aussi Haarlem, Utrecht, Amsterdam et Rotterdam.

Faïence de Delft

La chute d’Anvers en 1585 coïncide avec le début du Siècle d’or néerlandais, et pour être plus exact, celui des Provinces-Unies néerlandaises, qui viennent d’acquérir leur autonomie sur l’Empire espagnol. Les artisans italiens d’Anvers, émigrés à Delft contribuent au renouveau de la faïence hollandaise.

L’essor du commerce avec l’Extrême-Orient, notamment grâce à la fondation en 1602 de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, permet l’arrivée massive des objets en porcelaine chinoise en Europe. Les potiers de Delft virent immédiatement le parti qu’ils pouvaient tirer de la similitude de leur pâte blanche avec les porcelaines chinoises. Lorsque, en 1647, de violents troubles politiques en Chine interrompirent le commerce de la Compagnie, les faïenciers de Delft prirent le relais et fournirent le marché en imitant avec soin la porcelaine chinoise, ce qu’on a appelé aussi « Bleu de Delft ». Frederik van Frytom et Cornelis Boumeester sont des artistes remarqués de cet art.