Nous ne pouvons, ici, nous étendre sur l’histoire de la Renaissance Italienne et les révolutions artistiques qu’elle déclencha dans les domaines de la peinture, de la sculpture et de l'architecture, mais nous soulignons simplement la transmission et l’amélioration des techniques céramiques entre l’orient et l’occident et l’apport esthétique qui s’en suivit.
Les Majoliques
Les Majoliques désignent à l’origine des faïences mauresques fabriquées pour l’Italie à Majorque, entre 903 et 1229 ou transitant par cette île après leur fabrication à Valence ou encore à Malaga. Parties de Majorque, les majoliques s’introduisent dans toute l’Europe.
Il s’agit dans un premier temps d’une céramique à lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. métallique, technique héritée principalement de la Perse musulmane de la seconde moitié du ixe siècle parvenue en Europe par le biais de l’Espagne mauresque. La céramique lustrée, fait alors son chemin en Espagne, puis en Italie, s’éloignant de son modèle oriental.
Le terme majoliqueCéramique de la Renaissance italienne, couverte d’émail stannifère, et ornée d’un décor peint, importée d’Espagne par les navires venant de l’ile de Majorque. En savoir plus : L’art de la Majolique apparut dès le Moyen Age, en divers lieux d’Italie comme Faenza, Montelupo, Sienne, Orvietto, Rome. Il y fut introduit par des potiers Hispano-mauresques, qui ont diffusé la technique de la faïence sur le pourtour méditerranéen. Au cours des 14° et 15°siècles, cet art se développa principalement à Florence et à Faenza, qui en devint un centre si célèbre qu’il est à l’origine du mot « Faïence ». L’apogée des majoliques italiennes se situe au début du 16° s, à Urbino…. désigne par la suite une faïence à émail stannifère: après séchage, une première cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. dite de « biscuitPièce de céramique, en porcelaine ou en faïence, qui a déjà subi une cuisson. Elle pourra ensuite recevoir des décors et être recuite, une ou plusieurs fois. » est réalisée aux alentours de 1000-1100°C. La poterieObjet en terre cuite, à différencier des porcelaines. On trouve des poteries mates, et des poteries vernissées. Les premières sont cuites sans glaçures, et restent donc poreuses, comme les tuiles, les pots de fleurs, etc.. Les poteries vernissées ont reçu un enduit protecteur, ou glaçure qui les imperméabilise. Les poteries sont cuites vers 1000°C, alors que les grès sont cuits vers 1200°C, et les porcelaines entre 1250 et 1450°C. Les poteries sont modelées, moulées, ou tournées. Le terme « Poterie » vient du Latin : « Potum » : indique d’abord l’usage d’un vase à boire. peut alors être émaillée à l’aide d’une glaçure au plomb opacifiée avec de l’oxyde d’étain. Le décor coloré est ensuite peint sur l’émail blanc sec, pulvérulent mais non cuit. Une fois le décor peint, une glaçure de finition translucide à base de plomb qui permet de rehausser les nuances et d’apporter un brillant uniforme est posée. L’objet est alors prêt pour une seconde et dernière cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. à 800-900°C.
Les potiers italiens ont certainement assimilé, dès le XII° siècle, la technique d’une majoliqueCéramique de la Renaissance italienne, couverte d’émail stannifère, et ornée d’un décor peint, importée d’Espagne par les navires venant de l’ile de Majorque. En savoir plus : L’art de la Majolique apparut dès le Moyen Age, en divers lieux d’Italie comme Faenza, Montelupo, Sienne, Orvietto, Rome. Il y fut introduit par des potiers Hispano-mauresques, qui ont diffusé la technique de la faïence sur le pourtour méditerranéen. Au cours des 14° et 15°siècles, cet art se développa principalement à Florence et à Faenza, qui en devint un centre si célèbre qu’il est à l’origine du mot « Faïence ». L’apogée des majoliques italiennes se situe au début du 16° s, à Urbino…. archaïque, reconnaissable à ses décors gothiques ou orientaux. Le premier centre et le plus inventif est situé à Faenza. L’exportation de ses modèles fera apparaître en France le terme « faïence ». Le XVI° siècle est l’apogée de la majoliqueCéramique de la Renaissance italienne, couverte d’émail stannifère, et ornée d’un décor peint, importée d’Espagne par les navires venant de l’ile de Majorque. En savoir plus : L’art de la Majolique apparut dès le Moyen Age, en divers lieux d’Italie comme Faenza, Montelupo, Sienne, Orvietto, Rome. Il y fut introduit par des potiers Hispano-mauresques, qui ont diffusé la technique de la faïence sur le pourtour méditerranéen. Au cours des 14° et 15°siècles, cet art se développa principalement à Florence et à Faenza, qui en devint un centre si célèbre qu’il est à l’origine du mot « Faïence ». L’apogée des majoliques italiennes se situe au début du 16° s, à Urbino…. italienne et dès ses débuts, les ateliers se multiplient. Principalement implantés en Toscane et en Émilie-Romagne, les centres les plus connus sont à Caffagiolo et à Urbino. Les scènes allégoriques, mythologiques ont un grand succès, et recouvriront totalement le platLes différentes parties d’un plat ou d’une assiette sont : le fond, le marli et l’aile.. Les pièces du Louvre sont remarquables.
La famille Della Robia
La famille Della Robia fut l’un des principaux acteurs de la renaissance italienne. Ils étaient sculpteurs et céramistes, et furent les premiers à utiliser la céramique comme matériau artistique.
Luca Della Robbia (1499 – 1582) est le fondateur de l’atelier. Son père est teinturier, inscrit à la confrérie « Della Lana ». Le nom de la famille vient d’ailleurs de « Rubia », qui signifie « rouge garance ». Luca débute avec la sculpture de « la Cantoria » (Les Anges Chanteurs), que l’on peut admirer au musée du Dôme à Florence. Mais très vite il utilise la terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. cuite, plus facile à travailler que le marbre, et développe un vernis