Le VIII° siècle
Seules les pâtes argileuses étaient connues sous les Omeyyades qui continuèrent à employer des techniques, décors et formes déjà mis au point aux périodes précédentes par les Parthes, les Sassanides et les Byzantins.
L’usage de glaçures était déjà connu sous les Sassanides. Certains objets omeyyades pouvaient donc être couverts de bleu, de vert ou de jaune.
La glaçure* est une couche brillante posée avant cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. More sur la pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More ou l’engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. More, qui imperméabilise l’objet et peut participer à sa décoration.
IX° et X° siècles : le monde Abbasside
Le ixe siècle fut marqué par deux inventions majeures et durables : la faïence décorée et le lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. More métallique. Des centres de productions existaient en Irak à Kufa, Basra et Samarra ; ainsi qu’à Bagdad et Suse. La faïence fut le plus souvent utilisée pour réaliser des décors en bleu et blanc aux motifs végétaux, géométriques ou calligraphiques. Une autre technique de décor fut parfois employée à la fin du IX° et au X° siècle : la céramique jaspée, qui dénote l’influence des sancai, céramiques chinoises de la dynastie T’ang à décor de coulures de glaçure.
Si la faïence semble avoir été utilisée uniquement sur des pièces de forme, le lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. More métallique au IXe et au Xe siècle est attesté aussi bien sur des objets que sur des carreaux de revêtement : l’un des plus remarquables exemples connus est le décor du mihrab de la Grande Mosquée de Kairouan (Tunisie), constitué de cent trente-neuf carreaux lustrés. Mais d’autres témoins de l’usage du lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. More en architecture proviennent du site de Samarra (Irak).
X° - XIII° siècles
Ces siècles marquent l’apparition et le développement des décors d’engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. More, en Iran principalement, mais également dans le reste du monde islamique.
Le xie siècle est également le cadre d’une nouvelle révolution, avec l’apparition de la pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More siliceuse. Ce type de pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More semble avoir été découvert, ou plutôt redécouvert, car il existait dans l’Antiquité (Égypte, Mésopotamie), en Égypte fatimide (selon Scanlon) ou en Iran saljukide. Il reste toutefois réservé à de grands centres de production, pour des céramiques très luxueuses. La naissance de cette pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More résulta sans doute d’une recherche pour imiter les porcelaines chinoises, bien qu’il n’existât pas de kaolinLes kaolins sont des argiles blanches, friables et réfractaires, composées principalement de kaolinite (silicates d’aluminium). Découverts en Chine, ils sont à la base de la fabrication de la porcelaine, mais sont aussi utilisés dans l’industrie du papier, de la médecine et du cosmétique Le mot est dérivé du mot chinois gaoling signifiant « Collines Hautes », et qui désigne une carrière située à Jingdezhzn, dans la province du Jiangxi, en Chine. More dans le monde islamique, et aboutit à cette matière blanche, fine et très dure.
Le minaï (« émail » en persan), ou haftrang (« sept couleurs » dans la même langue), utilise la technique du décor de petit feu. Il s’agit d’une production spécifique à l’Iran saljukide : les premières pièces datées mentionnent les années 1180 et les dernières, 1210–1220.
Dans un suprême raffinement, il arrive que les techniques du lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. More et du haftrang soient combinées, engendrant au moins trois cuissons : une pour la pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More et la glaçure, ainsi qu’éventuellement les couleurs stables, une pour le lustreFine couche de métal liquide, ou oxyde métallique, qui donnera des irisations, ou reflets métalliques. Ces métaux sont de l’or, de l’argent, du platine, du cuivre, ou de l’étain. Cette fine pellicule est généralement posée sur une pièce déjà cuite, et déjà décorée. C’est toujours une cuisson de Petit Feu en réduction. More, avec le changement d’atmosphère (oxydante et réductrice) et une pour les couleurs.
Le haftrang se distingue aussi par son décor qui reprend sans doute les peintures contemporaines (bien qu’aucun manuscrit ne puisse confirmer cette hypothèse), avec des scènes figuratives parfois très développées et qui peuvent faire appel à la littérature, comme le Shâh Nâmâ de Ferdowsi ou au Khamsa de Nizami.
La production très peu abondante de haftrang s’interrompt brusquement avec les invasions mongoles. La technique du petit feu, quant à elle, perdure avec le lajvardina*.
Le XVI° et la céramique d’Iznik en Turquie
Alors que les empires safavide et moghol voient l’art de la terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. More cuite décliner, chez les Ottomans apparaît la céramique d’Iznik, petite ville du nord de l’Anatolie. Celle-ci comporte plusieurs particularités : sa pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) More est siliceuse, mais du plomb y est ajouté afin de baisser la température de cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte. More et d’économiser ainsi des matériaux de combustion. De plus, les céramiques sont recouvertes avec un engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. More de même composition que la pâte : il s’agit donc du premier engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. More siliceux. Le décor est ensuite peint sous glaçure incolore, et la pièce est cuite en une seule fois. Les couleurs utilisées sont tout d’abord le bleu, puis le turquoise, le vert, le rose, le gris, le noir, le pourpre et le brun apparaissent. Mais c’est le rouge vif, réalisé avec de l’oxyde de fer, qui va faire la réputation des céramiques d’Iznik. Ce rouge particulier apparaît en 1555. Les plus belles céramiques Iznik se trouvent au Palais de Topkapi à Istamboul.
La création de cette vaisselle magnifique répond probablement à l’amour des princes ottomans pour la céramique chinoise. Les premiers décors des pièces sont en effet bleus sur fond blanc, tout comme la porcelaineProduit céramique à pâte fine, compacte, généralement blanche, translucide en faible épaisseur, vitrifié dans sa masse, et revêtu, le plus souvent d’une couverte brillante et transparente de caractère Feldspathique ou plombeux. Le composant essentiel de la porcelaine est le Kaolin, argile blanche, cuite à haute température. More de l’époque Ming. Progressivement, les potiers ont ensuite imposé un répertoire et des décors personnels.
La production périclite en 1605 à la suite de l’incendie de cette ville, mais sa renommée va influencer les productions futures jusqu’aux céramistes de la fin du XIX°s comme Théodore Deck et l’exubérance de sa palette et de son décor contribue grandement à la formation du style végétalisant de l’Art Nouveau.