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Les premières traces​

Les premières traces de contenant en terre séchée apparaissent de façon générale au début de toutes les civilisations, trouvées souvent près des fleuves laissant un limon facile à travailler. Puis cet objet posé près du feu solidifie et l’intelligence humaine trouve la solution pour élaborer la première fabrication de l’humanité : l’aventure de la céramique commence. Nous sommes au Paléolithique* qui couvre les débuts de la préhistoire avec l’apparition de l’homme il y a 300 000 ans environ.

Nous pouvons séparer rapidement les pièces utilitaires des pièces cultuelles ou artistiques. Les premiers contenants sont modelés puis montés au colombin*, le tour arrivera plus tard. Les premiers décors se font par pression des doigts ou d’un corps dur sur l’argile ; ou bien par incision ou par grattage. Ils permettent de conserver les aliments ou les liquides, mais sont encore poreux.

Les premiers contenants en terre séchée n’ont pas survécu à l’épreuve du temps et l’on suppose que ceux en terre cuite également, faute d’une cuisson suffisante. Les premiers fours sont des feux ouverts, à même le sol ou dans des fosses. Le combustible est trouvé sur place, bois, brindilles, bouses séchées, etc. Les premières cuissons sont effectuées à une température très basse, les tessons retrouvés sont denses et lourds. Puis les températures augmentent avec l’ajout de combustible en cours de cuisson et grâce à la couverture du foyer.

Le site de Dolnii Vestonice, 30 000 ans av JC

C’est au Paléolithique supérieur (45 000 à 10 000 ans av JC) que sont créées les premières terres cuites. Vers 30 000 ans av JC apparaissent les premières sculptures d’animaux et de femmes, les Vénus gravettiennes. Le site de Dolni Vestonice, en Moldavie est le premier site ayant mis au jour des sculptures en terre cuite. Elles sont cultuelles, représentent beaucoup d’animaux, mais également de nombreuses Vénus callipyges qui sont, en quelque sorte, des déesses de la fécondité, promesse d’une descendance difficile à assurer en ces temps incertains. La particularité de ce site est que le four monte jusqu’à une température de 600 à 800°, ce qui est suffisant pour la conservation de ces sculptures car la terre de cette région contient plus de phosphore qu’ailleurs, celui-ci permettant d’abaisser la température de fusion de l’argile et de réaliser sa transformation en céramique.

Près de Kiev, un autre site datant de 22 000 ans av JC a livré plus de cinq cents fragments de céramiques, dont des figurines. De même, dans les Pyrénées et au Sahara.