La Mésopotamie est constituée de Cités-Etats dirigées par des souverains qui s'affrontent pour le contrôle de territoires jusqu'au règne d'Hammourabi en 1700 av JC.
La culture de Catal Hüyük (7000 – 6500 av. JC)
Les premiers contenants cuits à une température suffisante datent du début de l’agriculture, comme ceux de Catal Hüyük en Anatolie. La production de ce village de plusieurs milliers d’habitants, vivant d’agriculture et d’élevage, montre des formes simples de bols, coupes simples, et de coupes à piètement tripodes permettant d’être posées sur le feu. Le site d’Hacilar offre, vers 6500, une variété de figurines féminines en terreLa terre provient de la décomposition des roches sous l’action de l’eau de pluie, des glaciers, ou même du vent. Elle varie donc en fonction de la composition chimique des roches qui l’entourent, et l’on trouve des terres qui varient en qualité, couleur, plasticité, finesse ; certaines contiendront des inclusions organiques. On distingue les argiles, les grès et les porcelaines selon leur composition. cuite. A la fin du néolithique*, la céramique, aux formes ouvertes, est revêtue de très beaux décors géométriques de couleur rouge.
La culture d’Hassuna (6000 à 5000 av JC)
Ce site produit entre 6000 et 5000 avant JC une poterieObjet en terre cuite, à différencier des porcelaines. On trouve des poteries mates, et des poteries vernissées. Les premières sont cuites sans glaçures, et restent donc poreuses, comme les tuiles, les pots de fleurs, etc.. Les poteries vernissées ont reçu un enduit protecteur, ou glaçure qui les imperméabilise. Les poteries sont cuites vers 1000°C, alors que les grès sont cuits vers 1200°C, et les porcelaines entre 1250 et 1450°C. Les poteries sont modelées, moulées, ou tournées. Le terme « Poterie » vient du Latin : « Potum » : indique d’abord l’usage d’un vase à boire. utilitaire simple et une céramique déjà décorée par incision ou engobage de motifs géométriques, le fourDifférents types de four sont utilisés depuis l’antiquité, et nous ne pouvons tous les répertorier ici. Les principaux sont : Cuisson primitive sur feu de bois en plein air. Les fours à tirage vertical ascendant pour la cuisson des briques principalement. Les fours à tirage vertical renversé (Europe, pour les poteries). Les fours à tirage horizontal, à cheminée couchée. (Chine, Japon, et à Saint Amand en Puisaye) Les fours à flammes directes comme à Vallauris. est d’un type déjà élaboré avec séparation du foyer et de la chambre de cuissonOpération consistant à soumettre des céramiques façonnées et séchées à l’action du feu, dans un four, pour les solidifier par durcissement de la pâte..
La culture de Samarra en Mésopotamie centrale (6200-5700 av JC)
C’est la plus ancienne culture céramique de Mésopotamie centrale. Elle se distingue par la qualité exceptionnelle de ses grands plats décorés à l’engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. peint de motifs animaliers, humains ou géométriques et elle est connue pour ses magnifiques assiettes à décor stylisé. Mais aussi pour avoir inventé la brique moulée permettant de rationaliser les constructions et de les uniformiser. Sur le site de Tchoga Mami on a trouvé des traces d’un aménagement de transport de l’eau.
La culture de Halaf (6000-5100 av JC).
Elle recouvre toute la partie nord de la Syrie et de l’Irak. Les villages halafiens offrent une particularité notable : l’habitat y est circulaire. Leur surface varie de 3 à 13 m2. La céramique est fabriquée dans une argileTerre naturelle utilisée depuis la plus haute antiquité dans toutes les régions du monde (Moyen Orient, Egypte, Chine). Les premiers récipients fabriqués par l’homme sont en argile cuite à basse température dans des fours plus ou moins rudimentaires. fine de couleur abricot. Elle est recouverte d’un engobeBarbotine, naturelle ou colorée par des oxydes, dont on recouvre une pièce crue, soit pour dissimuler la couleur ou la texture de la pâte, soit pour la décorer. Le décor d’engobage à la poire se fait avec une barbotine finement tamisée, à consistance assez épaisse ; afin de donner adhésion et fluidité, on ajoute de la gomme. L’engobe est recouvert d’une glaçure avant la dernière cuisson. Procédé connu depuis l’antiquité. et d’un décor peint brun ou noir avec des motifs géométriques disposés dans des métopes*. Les formes sont d’abord simples comme les bols à parois droites. Puis au Halaf récent, la peinture devient polychromeSe dit de quelque chose qui est décoré de plusieurs couleurs. et de nouvelles formes sont travaillées. Les figurines halafiennes sont en argileTerre naturelle utilisée depuis la plus haute antiquité dans toutes les régions du monde (Moyen Orient, Egypte, Chine). Les premiers récipients fabriqués par l’homme sont en argile cuite à basse température dans des fours plus ou moins rudimentaires., nombreuses et stéréotypées : il s’agit de femmes assises qui soutiennent leurs seins dans l’arrondi de leurs bras.
La culture d'Uruk
Pendant le quatrième millénaire, cette civilisation se sert du tourInstrument du tourneur : dispositif, actionné au pied, ou électrique, comportant un plateau rotatif horizontal sur lequel on pose la boule de terre à tourner. rapide pour une production de séries et invente l’écriture, signant la fin de la préhistoire. Cette écriture est cunéiforme par impression sur tablettes d’argileTerre naturelle utilisée depuis la plus haute antiquité dans toutes les régions du monde (Moyen Orient, Egypte, Chine). Les premiers récipients fabriqués par l’homme sont en argile cuite à basse température dans des fours plus ou moins rudimentaires.. La céramique abandonne son rôle sacré et ne devient qu’utilitaire.
Il semblerait que ce soit vers la fin du quatrième millénaire que les premières briques aient été cuites par les Sumériens de l’entre-deux-fleuves, ce qui conféra aux constructions une totale solidité et donna longue vie à ce matériau non supplanté jusqu’à nos jours…
Le royaume de Mari
Mari est la capitale d’un royaume fondé vers 3000 av JC, sur le cours moyen de l’Euphrate, contrôlant ainsi le trafic fluvial entre la Syrie à l’ouest et la Mésopotamie à l’est. En 2600 av JC, elle est le centre du royaume le plus puissant de l’époque. Mais cette cité sera détruite vers 2300 av JC. par un roi de l’Empire d’Akkad (Irak)
Les cités de Mésopotamie au II° millénaire av JC.
Suze en Iran
Fondée vers l’an 4000 av JC., Suze est situé au sud-ouest de l’actuel Iran. Cette cité devint vite un centre important, situé à la rencontre des influences de la Mésopotamie et des cultures du plateau iranien. Au III° millénaire av JC., Suze devient une des principales cités de la civilisation élamite, jusqu’au VI°s av JC., lorsque cette civilisation disparait, remplacée par l’Empire achéménide, dont elle devient une des résidences royales.
Dès les premières découvertes effectuées lors des fouilles archéologiques, dans les années 1880 et surtout à partir de 1897, sous la direction d’équipes archéologiques françaises, Suse est devenu un site de première importance pour la connaissance des civilisations du Moyen-Orient. Ce qui explique la grande quantité d’œuvres présentes au Louvre.
La période protohistorique de Suse, correspondant plus précisément à des périodes pré-historiques (sans écriture) et proto-littéraires (avec les premiers systèmes d'écriture), a été divisée en trois périodes :
Suse I (fin du Ve millénaire), jusqu'à environ 3700
Suse II, de 3700 à 3100, correspondant à la civilisation d’Uruk en Mésopotamie.
Suse III, correspondant à la période dite « proto-élamite » jusqu'à 2800.
Suze au III° millénaire
Le palais de Darius à Suze, VI° s av JC.
Les frises murales de Babylone au VI° av. JC.
Des frises murales sont réalisées dans les mêmes régions que les poteries, mais à une époque plus récente. Elles ornaient les constructions prestigieuses des grandes cités. Ce sont : La voie processionnelle et la porte d’Ishtar à Babylone au VI° av JC.
Les bas-reliefs sont composés de briques de pâteComposition obtenue en mélangeant, dans des proportions variables, différents matériaux (argiles, sables, quartz, feldspath, etc..) choisis selon le type de céramique que l’on désire obtenir (grès, faïence, porcelaine, etc..) argileuse moulées puis modelées en bas-relief, les frises représentant les lions sont émaillées de glaçures polychromes dans les tons de bleu et de vert. On pense que l’influence de l’Egypte y est déterminante.