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Le site de Xiarendong, 20 000 ans av JC

En 2012, la découverte du site de Xiarendong apporte des éléments pour la fabrication de céramique utilitaire parallèlement à la céramique votive datant de 20 000 ans av JC. Cette grotte est située au sud du fleuve Yangtze ; elle se compose d’une grande salle intérieure avec une petite entrée où ces quelques tessons ont été trouvés.

Les fragments découverts laissent à penser que les récipients faisaient 20 cm de diamètre. Ils sont de surface plane mais quelques-uns présentent des stries parallèles sans doute à cause d’un lissage avec des végétaux.

De nombreux tessons portent des signes de brûlure sur leur surface extérieure, indiquant peut-être leur utilisation dans la cuisine. Les traces renvoient plutôt à des feux ouverts de températures assez basses.

Cette argile modelée était une terre grossière durcie au feu et, technologiquement, elle ne diffère pas des objets produits par d’autres populations paléolithiques dans le monde : il s’agit simplement ici d’un récipient alors que nous n’avons trouvé que des figurines ou autres menus objets chez les autres paléolithiques

Les cultures pré-Yangshao (5500-4500 av. JC)

Elles ont produit de nombreuses poteries rustiques, de formes variées, adaptées à de multiples usages quotidiens, ornées pour certaines avec le motif du tenon* ou de lignes en léger relief, répétés sur la surface externe, voire des empreintes de cordes imprimées, comme il s’en est fait partout dans le monde à cette époque, mais aussi avec les premières peintures de l’histoire de la céramique chinoise, au pinceau et avec des pigments noirs.

Chine du Nord, 4800 av JC. Musée Guimet.

• La culture de Yangshao (4000-3000 av. JC)

La céramique trouvée sur les sites des cultures Banpo, Miaodigou et Dahecun sont d’une grande variété dans les décors peints. Les motifs peuvent être figuratifs aux époques anciennes, mais plus stylisés ensuite ou purement géométriques, ou jouant de ces deux registres.

La culture de Majiayao (3800 - 2000 av. JC)

Plus tard, la culture de Majiayao a produit dans le Gansu de grandes jarres ornées de motifs géométriques essentiellement noirs puissamment structurés, à grands traits, amples et larges. Enfin, de manière tout à fait exceptionnelle en Chine à cette époque, une figure féminine nue a été modelée en faible relief à même la surface d’une jarre peinte, retrouvée dans la province du Qinghai (v. 2350-2050 av. JC). Ce qui en fait une pièce tout à fait unique dans l’histoire de la céramique chinoise.

Jarre. Chine du NE. 2300 av JC. Musée Guimet

Ce n’est que vers le milieu de la période de Yangshao que les potiers ont commencé à utiliser des tours lents pour mieux façonner le col des vases. Mais il a fallu attendre la période Longshan (2900-1900 av.JC) pour que le tour rapide soit utilisé.

Jarre
Jarre. Chine du NO. 2200 av JC. Terre cuite peinte. Musée Guimet

La cuisson de ces poteries a commencé par se faire à four ouvert, donc en oxydation, ce qui explique la couleur rougeâtre des premières poteries de Yangshao. Durant la culture de Longshan, la cuisson en réduction est apparue, se traduisant par des céramiques au corps de couleur grise.

Verseuse tripode.: Gui. Chine de l'Est. 2500 à 2000 av JC. Musée Guimet.

La dynastie Shang (1767 - 1122 av JC)

La céramique de cette dynastie resta dans la continuité des céramiques de Longshan. Mais ces potiers connaissaient le kaolin*, et cuisaient les poteries blanches ainsi obtenues à haute température, jusqu’à 1 000°C. Mais faute de savoir utiliser dans leur bon dosage les fondants indispensables, les poteries ainsi obtenues furent tout d’abord poreuses et très fragiles. Puis ils améliorèrent le fonctionnement de leurs fours, jusqu’à obtenir un grès véritable, encore de facture très grossière.

La dynastie des Zhou (1046-256 av.JC)

Cette dynastie apporta un certain nombre d’innovations, dont l’une des plus marquantes est la fabrication des briques et des tuiles. Les poteries restèrent très proches de celles façonnées sous les Shang. Cependant, les techniques de purification de l’argile progressèrent considérablement, et on vit apparaître les « proto-céladons » qui annoncent les pièces que l’on trouvera sous les Han.

La période des Royaumes Combattants, période de division (475-221) pendant la dynastie des Zhou, prolongea et consolida les techniques déjà en place, et permit une innovation importante par la découverte des glaçures plombifères,*, formées d’un mélange de minerai de plomb, de silice, et de calcaire. Ce mélange peut couler sur l’objet pour former une couverte*, à une température assez basse (entre 600 et 800 °C) ; on apprit également à cette époque à ajouter à ce mélange de l’oxyde de cuivre, qui donnait alors une glaçure verte légèrement bleutée.

La dynastie des Qin (221-206)

Enfin, c’est sous cette dynastie que date l’immense armée des guerriers de terre cuite de Qin Shi Huang Di

L’armée de terre cuite est un ensemble de près de huit mille statues de soldats et chevaux en terre cuite, représentant les troupes de Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine. Elles représentent une forme d’art funéraire, car elles ont été enterrées dans les fosses du mausolée de l’empereur Qin, à proximité de la ville de Xi’an, dans le Shaanxi, en 210–209 av. J.-C. Cette « armée enterrée », dont les statues ont quasiment toutes un visage différent, était destinée à protéger l’empereur défunt.